Professeur Pierre Amarenco
Président du Fonds Vaincre l’AVC
Chef du Service de neurologie et Centre d’accueil et de traitement de l’attaque cérébrale
Hôpital Bichat, Université de Paris
Professeur Pierre Amarenco
Président du Fonds Vaincre l’AVC
Chef du Service de neurologie et Centre d’accueil et de traitement de l’attaque cérébrale
Hôpital Bichat, Université de Paris
Après l’âge de 25 ans, 1 personne sur 4 dans le monde aura un AVC dans sa vie. En France, 1 personne sur 5. L’AVC est la première cause de handicap acquis de l’adulte et la 3ème cause de mortalité dans le monde.
La recherche sur l’AVC est donc un enjeu majeur de santé publique, de même que le développement des structures hospitalières prenant en charge les AVC, en France et dans le monde, particulièrement dans les pays en développement.
L’AVC peut être prévenu et guéri.
Le dépistage et le traitement des facteurs pouvant provoquer un AVC permet de réduire le risque de futur AVC de 80%. Ces facteurs sont l’hypertension artérielle, le diabète, la dyslipidémie, l’obésité, la sédentarité, l’arythmie cardiaque et d’autres pathologies cardiaques plus rares, et le rétrécissement des artères qui se dirigent vers le cerveau par la maladie que le médecin appelle « l’athérosclérose ».
La prise en charge en toute urgence des accidents ischémiques transitoire (AIT) et des infarctus cérébraux mineurs dans une clinique d’AIT réduit de 80% le risque de faire un AVC avec handicap. La prise en charge immédiate d’un AVC majeur dans une unité neuro-vasculaire permet une guérison totale dans 50% des cas grâce à la thrombolyse (un médicament qui dissout les callots qui montent au cerveau) et à la thrombectomie (extraction d’un caillot qui bouche une artère du cerveau au moyen d’un outil permettant sa capture en passant par l’intérieur des artères). De plus, la simple prise en charge des AVC (infarctus cérébral ou hémorragie cérébrale) dans une unité neuro-vasculaire par des professionnels de l’AVC, permet de réduire la mortalité à 3 mois de 30% et d’augmenter les chances de retour à domicile sans handicap de 60%.
Nous pouvons donc vaincre l’AVC ! Tout n’est question que de moyens et de recherche pour améliorer la prévention et la prise en charge thérapeutique immédiate lorsque la catastrophe est arrivée. Cela est vrai en France où la population peut bénéficier des avancées récentes dans 50% des cas (seuls 50% des patients qui ont eu un AVC ont été admis dans une unité neuro-vasculaire en 2017). Le déficit de prise en charge est encore plus criant dans les pays en voie de développement comme l’Afrique et certains pays du moyen orient ou de l’est de l’Europe.
C’est pourquoi nous créons le Fonds Vaincre l’AVC, pour faciliter la recherche internationale, dépister les personnes à risque dans la population, favoriser la prise en charge des personnes atteintes d’AVC, et que nous créons « AVC sans frontières ».
La mission du Fonds Vaincre l’AVC est de diminuer de 80% le nombre d’AVC à l’horizon 2030. Nous pouvons y arriver collectivement. Aidez-nous !